
- En 1800, une loi particulière est votée. Elle dit que « toute femme désirant s’habiller en homme doit se présenter à la Préfecture de police pour en obtenir l’autorisation ». « S’habiller en homme », cela veut surtout dire, à l’époque, porter un pantalon.Les femmes étaient obligées de porter des jupes, souvent très grandes et encombrantes. Avec un tel vêtement, difficile de travailler. Ainsi, interdire aux femmes de porter un pantalon était un moyen de s’assurer qu’elles ne travailleraient pas et resteraient à la maison pour s’occuper des enfants et des tâches de la maison comme la cuisine ou le ménage.En mai 1968, un grand rassemblement d’étudiants éclate pour plus de libertés. On y voit de nombreuses femmes porter des pantalons. Petit à petit, la quasi-totalité des femmes se met à en porter. Pourtant, la loi n’a été supprimée qu’en… 2013 ! Il était temps !

- Le suffrage féminin en France est le résultat d’un combat de longue durée, porté par des figures militantes et des mouvements féministes.Parmi les premières voix à s’élever, Olympe de Gouges (1748-1793) est une figure historique des revendications en faveur de l’égalité civique entre les sexes. Elle défend, dès la Révolution française, l’idée d’une égalité politique entre les sexes.
« La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune. » Olympe de Gouges - Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791)
En France, il a fallu attendre le 21 avril 1944 pour que les femmes obtiennent le droit de voter et de se présenter à une élection, après plus de 150 ans de mobilisations civiques.
- La légalisation de la pilule, en 1967, fut un des grands moments de la vie parlementaire sous la Ve République. Député gaulliste de la Loire, Lucien Neuwirth déposa sa proposition de loi le 18 mai 1966, jour de son quarante-deuxième anniversaire : traité de « fossoyeur de la France » par ses adversaires, il voulut ainsi marquer symboliquement son respect de la naissance. Examiné par l’Assemblée nationale en première lecture le 1er juillet 1967, le texte fut définitivement adopté le 19 décembre 1967. Le général de Gaulle le promulgua le 28 décembre 1967 de Colombey-les-Deux-Églises, où il passait les fêtes en famille.
-Depuis la loi "Veil" du 17 janvier 1975, l'avortement est dépénalisé. C'est-à-dire qu'il n'est plus sanctionné par la loi.Ce droit constitue aussi une avancée majeure en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps et à maîtriser leur fécondité. C'est également un progrès de santé publique, en permettant aux femmes d'accéder à l'IVG dans des conditions sécurisées et encadrées. Le droit à avorter, et à pratiquer l'avortement, est garanti par la loi et permet aux femmes qui souhaitent interrompre leur grossesse de le faire sans risque d'être sanctionnées.
Le 4 mars 2024, le Parlement réuni en Congrès à Versailles a voté l’inscription dans la Constitution de la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse faisant de la France le premier pays au monde à inscrire dans sa Constitution la liberté de recourir à l’IVG.Depuis 1975, des lois successives ont permis d'élargir et améliorer le cadre de prise en charge de l'avortement. Ces lois garantissent notamment l'accompagnement de l'État dans cette démarche, pour que les femmes :